La professeur Beylot-Barry, dermatologue au CHU de Bordeaux, balaie les idées reçues.
Mais oui, il existe encore aujourd’hui, malgré toutes les campagnes d’information affolantes, des gens qui crament au soleil. Des filles et des garçons qui s’exposent en mode poulet à la broche. Au risque de se brûler, de rougir, de peler, de passer une nuit blanche la peau chauffée comme du bitume au mois d’août, et finissant, épuisés au petit matin, par se tartiner de Biafine. La professeur Marie Beylot-Barry, dermatologue au CHU de Bordeaux, est responsable de l’unité de dermato-cancérologie et… elle reçoit des patients inquiets pour un bouton, arborant sans complexes des coups de soleil magistraux.
Dans les années 1970. Très clairement. Personne ne se méfiait. Les maillots avaient considérablement rétréci après Mai 68, la libération des corps était passée par là. Et, du coup, la sexualité plus libre, le soutien-gorge qu’on envoie balader, les pique-niques des journées entières sur les plages, les mœurs libérées, l’envie et le besoin de prendre du bon temps… les gens se brûlaient, et les conséquences sont arrivées vingt ans après, avec une recrudescence des cancers cutanés.